Biographie

Andreï Petrovitch Zviaguintsev (en russe : Андрей Петрович Звягинцев) est un réalisateur et scénariste russe né le à Novossibirsk, dans l'ancienne RSFS de Russie (URSS).

Dans son enfance, sa mère, Galina Alexandrovna travaille comme professeur de langue russe et de littérature. Son père Piotr Alexandrovitch est policier. Ce père quitte sa mère pour une autre femme quand il a cinq ans. Il n'a ensuite plus jamais eu de relations avec son père jusqu'à la mort de ce dernier.

D'abord acteur, il a étudié à l'institut de théâtre de Novossibirsk avec Lev Belov jusqu'en 1984, puis travaille à Moscou avec Evgueni Lazarev à l'Académie russe des arts du théâtre (GITIS). Après avoir terminé les cours de cette Académie, il ne poursuit pas dans le même domaine parce qu'il est déçu du fait que le théâtre cherche à créer un produit au lieu de s'occuper de l'aspect artistique des productions. Il écrit quelques récits, mais ne poursuit pas longtemps dans cette voie. Il se passionne pour le cinéma, grâce aux rétrospectives du Musée du cinéma de films de Jean-Luc Godard, Michelangelo Antonioni, Akira Kurosawa, Ingmar Bergman,. Jusqu'en 1993 il travaille au service de l'entretien des espaces publics parce que cela lui donne droit à un appartement à proximité du Théâtre Maïakovski, dans une ancienne maison de nobles datant de 1825, avec une pièce de 50 mètres carrés.

Dans les années 1990, il obtient des rôles secondaires dans des productions télévisées, ainsi qu'au cinéma. Il participe à la mise en scène des pièces Marelle (1993), Un mois à la campagne (1997), et joue quelques rôles dans des films de séries et dans des films publicitaires. Sa première expérience de metteur en scène a lieu en 2000, lorsqu'il réalise l'adaptation de trois nouvelles (Boussido, Obscure et Le Choix) pour la série Black Room de la chaîne REN-TV.

Il se révèle au grand public dès son premier long-métrage Le Retour, récompensé par le Lion d'or de la Mostra de Venise 2003, qui obtient un grand succès international.

Avec Le Bannissement, il accède à la sélection officielle du Festival de Cannes 2007 où son comédien Konstantin Lavronenko, déjà présent dans Le Retour, obtient le Prix d'interprétation masculine. Son drame Elena est récompensé par le Prix spécial du jury de la section Un certain regard au 64e Festival de Cannes.

Il revient en compétition officielle à Cannes en 2014 avec Léviathan qui reçoit le Prix du scénario. Le même film remporte le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère lors de la 72e cérémonie des Golden Globes.

Il est président du jury du festival Kinotavr 2014.

En 2015 il est président du jury du 18e Festival international du film de Shanghai.

En , il est l'objet d'une rétrospective spéciale à l'occasion du festival de cinéma Premiers plans d'Angers au cours de laquelle ses quatre longs-métrages sont projetés.

Lors du Festival de Cannes 2017 son film Faute d'amour remporte le prix du jury. L'année suivante il revient au Festival de Cannes, mais cette fois en tant que membre du jury, présidé par Cate Blanchett, aux côtés des actrices Léa Seydoux et Kristen Stewart, de la réalisatrice Ava DuVernay, de la chanteuse Khadja Nin, de l'acteur Chang Chen et des réalisateurs Robert Guédiguian et Denis Villeneuve.

En 2021, le cinéaste contracte une forme sévère de la Covid-19. L'année suivante, il prend position contre la guerre en Ukraine mais dénonce le boycott de la culture russe,.

La majorité des critiques français a détecté et mise en avant, dès la sortie du premier film de Zviaguintsev (Le Retour), en 2003, l'influence majeure jouée par Andreï Tarkovski sur l'œuvre du cinéaste. Marion Poirson-Dechonne, maîtresse de conférence à l'université Paul-Valéry-Montpellier-III, analyse cette filiation tarkovskienne dans l'ouvrage collectif Cinéma russe contemporain, (r)évolutions.

De prime abord qu'est-ce qui rapproche les deux réalisateurs se demande Marion Poirson-Dechonne ? Zviaguintsev filme peu la ville et préfère comme Tarkovski magnifier la nature, les lacs, les îles, les paysages sauvages. Comme lui, il dépeint des personnages fragiles : les deux fils dans Le Retour, les enfants d'Elena, le fils Roma qui perd sa mère dans Léviathan. Les films de ces deux réalisateurs sont exempts de légèreté, toujours lourds de signification.

Leurs intentions peuvent-elles pour autant coïncider ? Les films de Tarkovski prennent place dans l'Union soviétique en se démarquant du réalisme socialiste, comme ceux de Nikita Mikhalkov et de quelques autres. Le cinéma de Zviaguintsev, par contre, se situe dans la fédération de Russie, un regroupement d'États soumis à tension entre idéologie politique et libéralisme économique. Par ailleurs les deux auteurs sont encensés en Occident et critiqués dans leur propre pays.

Références bibliques

Comme ceux de Tarkovski, les films de Zviaguintsev font de multiples références aux textes de la Bible et au sacré : la perspective du corps du père dans Le Retour, semblable à celle de La Lamentation sur le Christ mort d'Andrea Mantegna ; la dimension temporelle du Banissement qui rappelle la Genèse en s'inscrivant jour après jour de manière implacable dans une seule semaine ; la pluie incessante dans ce même film qui rappelle le Déluge.

Le film Léviathan reprend lui ouvertement le motif biblique du Livre de Job (chapitre 3:8, 40:25, 41:1), des Psaumes (74:14, 104:26) et d'Isaïe (27-1) : un monstre marin en conflit avec Dieu. La mâchoire des engins de chantiers qui viennent dévorer la maison de Kolia est le symbole de ce monstre marin de la Bible. Aux chapitres 38 à 42 du Livre de Job, Dieu répond aux questions de Job qu'il partage le monde avec de nombreuses créatures puissantes et remarquables, parmi lesquelles Béhémoth et le Léviathan, chacune ayant sa vie et ses besoins, auxquels Dieu doit pourvoir.

Longs plans-séquences, couleurs, son

Comme son prédécesseur Zviaguinsev aime les longs plans-séquences. Il les tourne hors des lieux trop connus pour échapper aux stéréotypes. Le Bannissement est tourné en partie en Moldavie, en France, en Belgique. Léviathan est tourné en grande partie sur la péninsule de Kola. Les films se passant davantage en intérieur comme Eléna ou Faute d'amour sont tout autant d'une grande beauté plastique grâce au travail sur le cadre et la couleur et aux plans tableaux extrêmement lents qui captivent le spectateur. Comme chez Tarkovski l'écriture est contemplation. Le silence lui-même est au service de cette contemplation.

Dans plusieurs films de Zviaguintsev, la musique est de Philip Glass précurseur en matière de musique minimaliste.

Le mystère

Marion Poirson-Dechonne retrouve chez Zviaguintsev le rôle fondamental du mystère omniprésent dans le cinéma de Tarkovski. Le récit procède par métaphores, énigmes, paraboles, lacunes et non-dits. Dans le premier film, Le Retour le silence occupe une place importante. Les deux garçons parlent peu. Dans Le Bannissement, le mystère d'une brouille familiale est à l'origine de l'attitude du personnage principal, Alex, incapable de la moindre communication envers sa femme Véra. Dans Elena comment Vladimir s'est-il enrichi ? La mort des personnages vient clore les éclaircissements qu'ils auraient pu apporter. L'écriture de Zviaguintsev repose sur l'ellipse, le mystère. Ce mystère a aussi un sens religieux et fait partie de la théologie chrétienne, souligne M.Poirson-Dechonne.

Dans Leviathan, l'évêque orthodoxe invoque dans un long prêche des vérités éternelles pour couvrir sa complicité terrestre avec la cupidité criminelle du maire. Incapable de pardon envers sa femme, le personnage principal est broyé par le complot de ces autorités qui incarnent la toute puissance du mal dans la Russie de Poutine. La musique de Philip Glass et la photographie de la mer de Barents du chef opérateur Mikhaïl Kritchman soulignent la marche lente de l'histoire vers son dénouement tragique. En dénonçant vigoureusement la réalité sociale, politique et religieuse en Russie, le réalisateur s'éloigne de Tarkovski. Ce dernier présentait de telles critiques de manière plus métaphorique.

Spiritualité

L'univers des films de Zviaguintsev est sombre et ne laisse pas de place à l'espérance. Les personnages sont désespérés et aucun acte de foi ne vient les sauver. Les éléments comme l'eau et le feu n'ont pas de fonction purificatrice comme chez Tarkovski. Même le traitement de la nature semble vidé de signification spirituelle contrairement à celui de Tarkovski.

À l'opposé de Tarkovski encore, l'utilisation des icônes est critique chez Zviaguintsev et perd toute vocation spirituelle parce que celles-ci sont associées au pouvoir matériel et politique. Les maximes des Béatitudes telles que « Heureux les pauvres d'esprit » ou «Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés », ne trouvent pas d'écho chez Zviaguintsev comme elles en trouvaient chez Tarkovski. Ni non plus les paroles de Saint Paul dans la Deuxième épître aux Corinthiens (12-10) dont le film de Tarkovski Stalker semblait faire écho dans un de ses monologues : « C'est pourquoi je me plais dans la faiblesse, dans les outrages , dans les privations, dans les persécutions, dans les angoisses, pour Christ ; en effet quand je suis faible, c'est alors que je suis fort ».

Rêve et mémoire

La mémoire et le passé nourrissent l'existence spirituelle des personnages de Tarkovski. Chez Zviaguintsev le rêve est absent, la mémoire également. Seules quelques photos sont là plutôt pour évoquer la difficulté de suture entre passé et présent. Dans Le Retour, les enfants tentent de faire coïncider l'image actuelle de leur père avec une ancienne photographie. Cette scène souligne le décalage entre passé et présent. Dans Elena les photos rendent présente la famille absente de l'appartement de Vladimir. Pour M. Poirson-Dechonne c'est peut-être dans l'absence de rêve et de mémoire et dans la liaison difficile entre passé et présent chez Zviaguintsev que réside la véritable rupture entre les deux cinéastes.

Iconoclasme

Contrairement au traitement spiritualiste des images chez Tarkovski, leur utilisation par Zviaguintsev est critique. Elles sont contaminées chez lui par la propriété, le pouvoir matériel. Les images religieuses sont ainsi récupérées et privées de leur signification spirituelle.

Préférences cinématographiques

En 2012, lors d'un sondage de Sight and Sound, le réalisateur communiqua ses dix films préférés : Andreï Roublev d'Andreï Tarkovski, Journal d'un curé de campagne de Robert Bresson, L'Éclipse de Michelangelo Antonioni, L'Enfant de Jean-Pierre et Luc Dardenne, Husbands de John Cassavetes, Koyaanisqatsi de Godfrey Reggio, Les Amants de Louis Malle, La Parole de Carl Theodor Dreyer, L'Heure du loup d'Ingmar Bergman et La Femme des sables d'Hiroshi Teshigahara.

Vision plus personnelle

Les deux premiers films de Zviaguintsev le faisaient apparaître comme un héritier de Tarkovski (Le Retour et Le Banissement ). Les derniers (Elena, Leviathan, Faute d'amour) le montrent s'orientant vers une vision plus personnelle de son art. Il fait un tableau sans concession de la société russe actuelle, mais les temps ont changé depuis la mort de Tarkovski en 1986. La religion revient en force en Russie, associée cette fois au pouvoir, alliée à lui comme à l'époque des Tsars. Dans Leviathan on en voit une face fort sombre à laquelle Zviaguintsev s'attaque avec véhémence.

Réalisateur

Longs métrages

  • 2003 : Le Retour (Возвращение)
  • 2007 : Le Bannissement (Изгнание)
  • 2012 : Elena (Елена)
  • 2014 : Léviathan (Левиафан)
  • 2017 : Faute d'amour (Нелюбовь)

Courts métrages

  • 2009 : Apocryphe (Апокриф)
  • 2011 : Tayna (Тайна)

Télévision

  • 2000 : Busido, épisode 6, saison 1, de la série télévisée russe Black Room (Чёрная комната)

Documentaire

  • 2019 : Les Crimes imprescriptibles : en ouvrant le placard de l'opprobre (Без срока давности. Открывая шкаф позора) — co-réalisé avec Nikolaï Akhaian

Scénariste

  • 2000 : Obscure, épisode 2, saison 1, de la série télévisée russe Black Room (Чёрная комната)
  • 2009 : Apocryphe (Апокриф)
  • 2012 : Elena (Елена)
  • 2014 : Léviathan (Левиафан)
  • 2017 : Faute d'amour (Нелюбовь)
  • 2019 : Les Crimes imprescriptibles : en ouvrant le placard de l'opprobre (Без срока давности. Открывая шкаф позора)

Acteur

  • 1995 : Shirly-Myrli (Ширли-Мырли) de Vladimir Menchov
  • 1998 : Otrazheniye (Отражение) de Igor Shavlak

Nominations

Oscars du cinéma
  • 2015 : Oscar du meilleur film en langue étrangère pour Léviathan (Левиафан)
Festival de Cannes
  • 2007 : sélection officielle en compétition pour Le Bannissement (Изгнание)
BAFA Awards
  • 2015 : Meilleur film en langue étrangère pour Léviathan (Левиафан)
  • 2018 : Meilleur film en langue étrangère pour Faute d'amour (Нелюбовь)
César du cinéma
  • 2004 : César du meilleur film étranger pour Le Retour (Возвращение)

Récompenses

  • 2003 : Lion d'or et Prix Luigi-De-Laurentis pour la meilleure première œuvre à la 60e Mostra de Venise pour Le Retour
  • 2007 : Prix d'interprétation masculine pour Konstantin Lavronenko dans Le Bannissement lors du 60e Festival de Cannes
  • 2011 : Prix du jury - Un Certain Regard lors du 64ème Festival de Cannes pour Elena
  • 2012 : Nika de la meilleure réalisation pour Elena
  • 2014 : Prix du scénario lors du 67ème Festival de Cannes pour Léviathan
  • 2015 : Aigle d'or de la meilleure réalisation pour Léviathan
  • 2015 : Golden Globe du meilleur film en langue étrangère lors de la 72e Cérémonie des Golden Globes pour Léviathan
  • 2017 : Prix du jury lors du 70e Festival de Cannes pour Faute d'amour
  • 2018 : César du meilleur film étranger pour Faute d'amour
  • 2018 : 16e cérémonie des Aigles d'or : meilleur réalisateur pour Faute d'amour.

Polémique à propos de la censure des œuvres en Russie

En , Zviaguintsev participe à un débat sur la censure des œuvres artistiques en fédération de Russie. Au cours de celui-ci, il polémique avec le porte-parole de la présidence de la fédération de Russie Dmitri Peskov. La discussion publique commence par la critique du metteur en scène de théâtre Konstantin Raïkine, qui, lors du congrès des travailleurs du théâtre de Russie, s'est révolté contre les attaques d'activistes lors de plusieurs expositions et spectacles. Trois évènements aux résonances particulières en Russie sont cités : la suppression de l'opéra Tannhäuser au Théâtre d'opéra et de ballet de Novossibirsk, la suppression de la représentation à Omsk de l'opéra-rock Jésus-Christ Superstar, la fermeture à Moscou au Centre des frères Lumière de l'exposition du photographe américain réputé Jock Sturges intitulée Sans embarras, qui présente des photos de filles et de jeunes filles nues dans un milieu naturiste. Raïkine a stigmatisé ces interventions en les traitant de renaissance de la censure honteuse de l'époque de Staline en Russie. Peskov admet que le retour de cette censure est inadmissible, mais en même temps il faut tenir compte du fait que l'État commande des productions artistiques sur des thèmes variés qui émargent au budget et qu'il faut bien faire des choix. Zviaguinsev a objecté que le porte-parole de Vladimir Poutine avait publié dans les colonnes du journal Kommersant un article dans lequel il traite les œuvres de ses opposants de réalisations regrettables d'agitateurs. En attendant les objections contre les productions des travailleurs du secteur, traités de marginaux agressifs, se multiplient comme des lapins. Selon Zviaguintsev, les fonctionnaires aux ordres procèdent à la castration de la pensée artistique. L'accueil défavorable, par Peskov, des œuvres concernées provient de sa formulation du principe du marché public appliqué à l'art. Cela entraîne comme conséquence le fait que les fonctionnaires utilisent l'argent de l'État pour des films et spectacles dans l'intérêt de ce même État. Selon Zviaguintsev, cette conception défendue par Peskov entraîne chez les fonctionnaires l'oubli du fait que ce n'est pas avec leur argent qu'ils achètent des spectacles mais avec celui des citoyens. Ils ont décidé qu'ils savaient mieux qu'eux ce que les gens veulent et ce dont ils ont besoin, c'est-à-dire autre chose que ce qu'ils souhaitent,,,,.

  • (ru) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Звягинцев, Андрей Петрович » (voir la liste des auteurs).

Bibliographie

Ouvrages
  • Macha Ovtchinnikoff, La révélation du temps par les figures sonores dans les films de Tarkovski et de Zviaguintsev, Paris, LettMotif, , 240 p. (ISBN 978-2-919070-87-9)
  • Andreï Zviaguintsev, Mikhaïl Kritchman et Oleg Neguine (trad. de l'anglais), Elena : Histoire du film d'Andreï Zviaguintsev, Cygnnet, , 231 p. (ISBN 978-0-9570416-3-9)
  • Eugénie Zvonkine (dir.), chap. 3 « Nouveaux réseaux de référence : Andreï Zviaguintsev, de la filiation tarkovskienne à la vision personnelle », dans Cinéma russe contemporain, (r)évolutions, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 284 p. (ISBN 978-2757417997)
Articles
  • Natalia Milosserdova ( agence fédérale pour la culture et le cinéma /Сост.: Наталья Милосердова при участии Владимира Мартынова; Отв. ред. Н. Милосердова; Федеральное агентство по культуре и кинематографии Российской Федерации. Научно-исследовательский институт киноискусства. (dir.), Cinéma russe 1986-2006/Российское кино 1986—2006 : Биофильмографический справочник : Сценаристы. Режиссёры. Актёры, t. 1 (А—К), Moscou, Материк,‎ , 592 p. (ISBN 978-5-85646-131-1), Andreï Zviaguintsev/Звягинцев Андрей Петрович, p. 107-108 (в пер.)
  • Souffle de pierre, le monde des films de Zviaguintsev/Дыхание камня. Мир фильмов Андрея Звягинцева / Recueil d'articles et de matériaux/Сборник статей и материалов. — М.: «Новое литературное обозрение», 2014. (ISBN 978-5-4448-0083-6). 456 стр.

Articles connexes

  • Cinéma russe et soviétique
  • Censure en fédération de Russie

Liens externes

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  • Jacques Mandelbaum, « Andreï Zviaguintsev, un réalisateur en exil au « pays du cinéma d’auteur » », sur lemonde.fr, (consulté le )
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Source : Article Andreï ZVIAGUINTSEV de Wikipédia

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