Le Peuple migrateur (Jacques PERRIN)
Il faut qu'on parle de Kevin (Lionel Shriver)
Ames sensibles s’abstenir sur certains passages. Deux grands points de vue sont à relever : l’histoire familiale de Kevin et la situation de la mère après « l’évènement majeur » du livre.
J’ai trouvé que les quatre personnages principaux étaient « réels », pas stéréotypés, ce qui contribue à ressentir de nombreuses contradictions dans les sentiments que l’on développe pour eux. On assiste à la perdition d’un couple qui se désagrège du moment où l’idée de faire un enfant est abordée. Par conséquent, on se doute bien que Kevin va être en souffrance. Mais en même temps, on est touché par les efforts que fait la mère pour instaurer une relation avec son fils, et on en vient même à détester ce dernier, même si c’est un enfant. Leur relation, sujet au cœur même du livre, est d’une étonnante complexité.
D’un autre côté, la mère est donc ensuite confrontée quotidiennement à « ce » qu’a fait Kevin. Elle subit les remarques, les vexations, l’ignorance, les vengeances plus ou moins grandes et surtout la solitude.
J’apprécie les récits où l’on commence par la fin et où l’auteur déroule ensuite les évènements un à un pour comprendre comment on en est arrivé là.
C’est le genre de récit qui vous livre les faits de manières très neutre, factuelle, sans vraiment faire de lien de cause à effet. Voilà comment cela s’est passé. Vous devez en pensez ce que vous voulez/pouvez.
Profession du père (Sorj CHALANDON)
Un roman tout en émotion ou les plaies de l'enfance sont mises à nu : un incontournable de cette rentrée littéraire !
Intérieur nuit (Marisha PESSL)
Ambiance particulière, mystère, réalité ou fiction et des personnages que l'on ne peut oublier : intérieur nuit est pour moi, un véritable coup de coeur !
Méto n° 1
La Maison (Yves Grevet)
La maison, premier tome de la saga Méto d’Yves Grevet a vraiment su me charmer.
Je crois qu’en premier lieu c’est la simplicité du récit qui m’a séduite. Si Méto était un film : aucun effet spécial, aucun fond vert. L’action se passe uniquement à l’intérieur d’une maison sur une île même si on a connaissance de l’existence d’un monde extérieur. Dans cette maison on retrouve tous les codes classiques d’une dystopie : une société ultra réglementée (avec des règles pas toujours explicables et pertinentes), hiérarchisée (la moindre mutinerie est sévèrement punie) et obscurantiste (les enfants sont tous laissés dans l’ignorance de leurs origines et du pourquoi du comment ils sont ici).
Dès ce premier tome, l’auteur nous fournit des informations et explications qui permettent d’adhérer très rapidement au récit.
Le récit est très prenant, la construction des phrases est simple (entendons que c’est un compliment) et le vocabulaire juste, recherché et surtout très varié (ce qui n’est vraiment pas toujours le cas dans les nouvelles publications pour la jeunesse / ado). Tout cela fait que la lecture se fait très très vite.
Pour moi, aucun défaut dans l’histoire, sa construction, ni dans le style d’Yves Grevet. C’est sa simplicité qui fait sa force. En conclusion, un très gros coup de cœur pour le livre et l’auteur !
Le Bourreau de Gaudi (Aro SAINZ DE LA MAZA)
J'ai aimé. Si l'on désire découvrir Barcelone à travers les œuvres de Gaudi sur les différents sites relatés, avec l'aide de internet, c'est un vrai régal !!!! Difficile de lâcher le roman une fois commencé.
La Route (Cormac McCARTHY)
J'ai été très surprise de la forme du texte, les dialogues ne sont pas mis avec des tirets (-), les phrases s'enchaînent avec seulement un retour à la ligne. Les pensées, les descriptions et les dialogues sont donc tous confondus.
Au deux tiers du livre je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de chapitres non plus le texte est seulement découpé en petits paragraphes.
Concernant le fond, puisque c'est le plus intéressant, j'ai bien apprécié. On m'avait dit que c'était difficile d'accrocher au style mais cela ne l'a pas été pour moi. Je me suis rapidement mise dans le récit, et le style épuré m'a plu. On sent l'épuisement des deux personnages, leur survie qui ne tient qu'à un fil. Ils souffrent de la faim, de la soif et surtout du froid. Toutes ces souffrances sont parfaitement décrites.
Il faut savoir que je suis une grande adepte des histoires post apocalyptique, et je conseille celle-ci. Attention, pas de fioritures, d'aventures et de prouesses folles mais la simple volonté de survivre et l'amour d'un père et d'un fils.
"Il y a des choses qu'on oublie non ? / Oui. On oublie ce qu'on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu'il faut oublier"
Game of Thrones n° 4
Game of Thrones, saison 4 (David BENIOFF)
Toujours plus intense en personnages, intrigues et trahisons... L'univers foisonnant de George R. R. Martin est magnifiquement rendu. Malgré la violence omniprésente, on adore!
Le Magasin des suicides (Jean TEULE)
C'est un livre qui traite, on pourrait dire, d'une réalité parallèle où le suicide est une entreprise lucrative. Dans ce livre, le monde est en effet semblable au notre à la différence que le suicide est légalement "assisté" puisque des magasins vendent tout ce dont il est nécessaire pour se donner la mort. La famille Tuvache tient donc un de ces magasins d'un genre un peu spécial depuis plusieurs générations.
D'ailleurs cette famille a tout de la famille Adams :
- Ils s'insurgent quand un client leur dit que leur enfant sourit (ce n'est pas possible, il fait une grimace, on ne sourit pas chez les Tuvache)
- Leurs trois enfants portent le nom de personne célèbre suicidées Maryline (Monroe), Vincent (Van Gogh) et Alan (Turing).
- En allant se coucher le soir on se souhaite de faire de bon cauchemars.
- On se vexe quand on nous fait un compliment.
Mais cette vie leur convient tout à fait. Ils se confortent dans cette existence morbide et pessimiste à souhait. Jusqu'au jour où Mr et Mme Tuvache se rendent compte que leur troisième enfant, Alan, n'est pas vraiment comme le reste de la famille. Il écoute des chansons gaies toutes la journée, sourit tout le temps et évidemment réconforte les clients et leur souhaite une bonne journée. D'abord rejetée par tous, cette attitude déviante aura des effets inattendus que je vous laisse découvrir.
Tout ce récit est bien sûr teinté d'un humour noir succulent.
Stupeur et tremblements (Amélie NOTHOMB)
Beaucoup de personnes adorent (au sens propre d'adoration) la culture japonaise et ce pour différentes raisons (la nourriture, les mangas, la philosophie de vie, le shintoïsme, la musique (oui cela reste un mystère pour moi) j'en passe et des meilleures). En ce qui me concerne ce n'est pas du tout une société qui m'attire, en tous cas la société telle qu'elle est aujourd'hui.Mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier fortement ce livre.
En effet, même l'auteure critique cette société : "Les systèmes les plus autoritaires suscitent, dans les nations où ils sont d'application, les cas les plus hallucinant de déviance - et, par ce fait même, une relative tolérance à l'égard des bizarreries humaines les plus sidérantes".
On dicte la façon d'être des personnes (les attitudes ET le physique) et la manière de penser. Tout est formaté. Le moindre faux pas est sanctionné. La position des hommes n'est pas enviable mais le portrait qu'Amélie Nothomb donne de la condition féminine est sidérant. Il ne leur est accordé aucun plaisir. Elles doivent tout faire pour ne pas s'enlaidir mais ne doivent pas non plus se réjouir d'être belles (conserver une estime de soi considérablement basse). La société regroupe un ensemble de dogmes et de préceptes à respecter scrupuleusement.
J'ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé ce livre. Je le rapproche d'AntéChrista sur la dimension du harcèlement moral. Donc évidemment je le conseille vraiment.
Antéchrista (Amélie NOTHOMB)
Tout d'abord, je comprends le désir de Blanche dans les premières pages à vouloir avoir Chrtista comme amie. On a tous eu au moins une fois une personne dont on a voulu être l'amie. C'est ce qui arrive à Blanche. Mais la Christa dans l'intimité n'est pas du tout la même que la Christa dont elle a voulu se rapprocher.
Amélie N. soulève aussi la question de savoir pourquoi on choisit toujours des personnes que l'on pense supérieures à nous pour être nos amies ? Comme s'il était plus facile de gérer un complexe d'infériorité que de supériorité.
En effet, à partir du moment où Blanche introduit Christa chez elle, dans sa famille, elle devient pour elle Antéchrista. Elle va tout faire pour lui pourrir la vie, la priver de n'importe quel petit bonheur que peut avoir Blanche en la ridiculisant sans cesse.
Le pire de tout dans ce livre c'est l'attitude des parents de Blanche. Ils placent Christa (puisqu'en présence d'autrui elle est Christa et pas Antéchrista) sur un piédestal et ne cessent de rabaisser Blanche en comparaison. J'ai retentis une telle colère pour ces parents qui ne se rendent pas compte de ce qu'ils infligent à leur propre fille. La douleur de voir quelqu'un d'extérieur prendre peu à peu notre place sans que personne de s'y oppose et finir par se faire humilier par ses propres parents.
Chagrin d'école (Daniel PENNAC)
Chagrin d'école n'est pas un roman c'est un ouvrage autobiographique couplé d'une réflexion sur le système scolaire, en particulier de la manière de travailler avec les cancres. Parce que qu'on ce le dise, D. Pennac était un cancre à l'école, devenu prof de français. Il va donc faire le tour de tout ces petits trucs qui caractérisent le cancre et qui constituent sa vie. C'est par exemple les mensonges qu'il fait à ses parents qui doivent concorder avec ceux qu'il fait à ses profs et vice et versa dans l'optique d'une future rencontre entre les deux parties.
Les réflexions qu'ils mènent sont très intéressantes pour moi qui vais bosser dans l'éducation nationale ou du moins en lien avec. Et objectivement il est intéressant pour tout le monde je pense. Je le conseille fortement aux parents dont les enfants ont des difficultés dans le domaine scolaire. Vous n'y trouverez pas forcément des réponses mais d'autres points de vue sur ces difficultés et sur la manière de les aborder. Un des points que j'ai beaucoup apprécié c'est la promotion que fait Pennac de l'internat.
Un coup de coeur pour son explication concernant l'utilité de l'internat.
Les anecdotes sont touchantes et illustrent à merveille les idées de l'auteur. Comme celle d'un père venant se plaindre à Pennac, prof de français de son fils, que ce dernier manque de maturité. Pennac rit doucement quand le lendemain il croise ce même papa en train de faire de la trottinette.
Hunger games n° 3
La Révolte (Suzanne Collins)
Katniss n'est plus soumise aux ordres de Snow, mais est-elle vraiment libre de ses mouvements et de ses mots ? Elle subit encore moult préparations physiques avant toute apparition en public. On menace les personnes qu'elle aime si elle ne fait pas exactement ce qu'on attend d'elle.
Du coup, Katniss est encore plus désobéissante, elle n'en fait littéralement qu'à sa tête, ce qui lui attire bien évidemment des ennuis mais rassurons-nous, elle en est bien consciente.
Comme au début du tome 2, je craignais trop de combats entre le Capitole et les Districts. Là encore l'auteure m'a satisfaite puisqu'elle continue à suivre le point de Katniss qui elle ne participe pas directement aux affrontements. On suit donc la rébellion de loin tout en participant à quelques combats. Mais le récit n'en est pas moins passionnant.
Hunger games n° 1 (Suzanne Collins)
Tout d'abord,je dois dire que l'on retrouve une très forte ressemblance avec Battle Royal qui est à la fois un roman, un manga et un film japonnais.
Revenons à nos Hunger Games malgré cette ressemblance.
J'ai adoré. Le fait d'avoir vu le film avant ne m'a pas privé du plaisir de lire ce livre. Ca faisait longtemps que je n'étais pas tombé sur une saga qu'on veut littéralement dévorer en enchaînant tome sur tome. Il n'y a pas un passage que j'ai moins aimé, où je me serais ennuyée.
J'ai trouvé qu'il y avait une disparité un peu trop grande entre le Capitole et les districts, notamment du point de vue technologique. Alors certes les districts ont la télé mais certains n'ont jamais mis le pied dans une voiture et les coupures de courant sont très fréquentes. On n'a pas l'impression de deux lieux différents mais limite de deux époques différentes.
Il me semble que Katniss est programmée pour gagner puisqu'elle connaît la faim, le froid, etc dans son district. En plus, elle sait chasser et subvenir seule à ses besoins. Donc oui on s'attend à ce qu'elle gagne.
Pour résumer, cela fait très plaisir de retrouver un livre passionnant dans ce registre. Son succès est largement justifié !
Sorry (Zoran DRVENKAR)
Quatre amis ont gardé contact après le lycée : Kris et Wolf, les 2 frères, Tamara et Franke. Mais c'est le hasard qui va les faire se retrouver tous les quatre au même endroit en même temps. Kris, qui a été licencié le matin même, leur propose alors de monter une société qui aurait pour but de s'excuser pour d'autres : chef d'entreprise lors d'un licenciement, ex petit copain ou copine, etc.
Leur petite entreprise commence doucement à se faire un nom et ils ont bientôt assez de contrats pour occuper leurs journées à tous les quatre. Mais les choses se compliquent lorsqu'un individu leur demande de s'excuser auprès de la personne qu'il vient d'assassiner afin de se décharger de sa culpabilité. Il leur en demandera même un peu plus…
Au tout début, l'auteur utilise le tutoiement, ce qui est assez étrange, mais ce n'est pas au lecteur qu'il s'adresse mais à l'assassin, Lars Meybach. Tout le long du livre, il s'adresse de temps en temps à lui de cette manière.
L'histoire de fond à l'origine des meurtres n'est pas très originale. Elle m'a fait pas mal penser au film Le Serpent.
Je ne le conseille pas vraiment. Je me suis un peu ennuyée.
Entre les murs (François BEGAUDEAU)
En rédigeant cette chronique mon esprit d'oiseau a fait un lien avec le film Esprits Rebelles dont voici le résumé : Ex-membre des marines, Louanne Johnson accepte d'enseigner à la East Palo Alto Highschool, un établissement à la réputation sulfureuse. Réalisant que ses élèves possèdent de grandes capacités intellectuelles, elle décide de se battre pour les aider à apprendre.
Revenons à nos moutons. Ce que j'ai vu du film m'avait donc bien plu et je voulais connaître la fin donc hop hop hop on va chercher le livre. Et bien il m'a plu aussi, l'écriture est simple, dans le présent.
Le regard porté sur l'éducation nationale n'est pas à son avantage : les profs passent pour des "je m'en foutistes" désabusés et blasés.
Il y a des passages en classe, d'autres en salle des profs. On ne s'intéresse pas du tout à la vie privée du prof. C'est une tranche de vie d'une année scolaire entre une classe et son professeur de français.
Je l'ai lu quand j'étais encore surveillante et pas mal de choses m'ont fait écho. Il faut toujours bien choisir ses mots quand on parle aux ados, un mot peut vous faire disjoncter un gosse en 2 secondes. Il y a aussi ceux qui sont en difficulté à l'école, qu'on veut aider et qui ne supporte pas ça.
Prodigieuses créatures (Tracy CHEVALIER)
Une belle histoire.
L'auteur alterne les points de vue des deux héroïnes qui sont indiqués (je ne m'en suis rendue compte qu'aux 3/4 du livre) par un dessin en début de chapitre : un fossile de poisson pour Elizabeth Philpot et un nautile pour Mary Anning.
Des deux, c'est Elizabeth que j'ai préféré, j'ai trouve son histoire plus touchante. Mary m'apparaissait un peu trop cruche par moment.
J'ai été un peu dérangée par les nombreuses ellipses qui ne sont pas non plus clairement indiquées. il se passe plus d'une année parfois sans que cela ne soit mentionné.
La condition féminine de l'époque est très bien dépeinte par l'auteure. C'est un point intéressant à découvrir.
J'ai beaucoup, beaucoup apprécié les réflexions autour de la confrontation des théories evolutionistes et de l'Eglise : les espèces disparus sont inconcevables parce que'on ne peu par imaginer que Dieu ait créer des créatures pour ensuite les faire disparaître.
Où on va, papa? (Jean-Louis FOURNIER)
Tout ce que je peux vous dire c'est que Jean Louis Fournier a deux enfants et que les deux sont lourdement handicapés. Voilà. Après ? Ben après il écrit comment il l'a vécu pour ses enfants, pour lui et pour les autres.
En même temps, c'est pas un pavé, donc c'est pas une réflexion de 6000 pages sur le handicap. C'est les pensées d'un papa. Et c'est extrêmement touchant. Tout en étant dit sur le ton de la légèreté mêlée à l'amour que cet homme a pour ces deux garçons.
> "A quoi reconnait-on un enfant anormal ? Il ressemble à un enfant flou, déformé. Comme si on le regardait à travers un verre dépoli. Il n'y a pas de verre dépoli. Il ne sera jamais net."
> "Il y a aussi ceux qui disent : "l'enfant handicapé est un cadeau du ciel". Et ils ne le disent pas pour rire. Ce sont rarement des gens qui ont des enfants handicapés. Quand on reçoit ce cadeau, on a envie de dire au Ciel : "oh fallait pas..."."
> "Quand je parle de mes enfants, je dis qu'ils ne sont pas comme les autres. ça laisse planer un doute. Einstein Mozart, Michel-Ange n'étaient pas comme les autres."
> "De toute façon, il n'y aura pas de miracle. Si les enfants handicapés, comme je l'ai déjà entendu dire, sont une punition du Ciel, je vois mal la Sainte Vierge s'en mêler en faisant un miracle. Elle ne voudra certainement pas intervenir dans une décision prise en haut lieu."
Dôme n° 1 (Stephen King)
Ce tome porte principalement sur les conséquences sociales et politiques du dôme. On se doute bien de ce que peut devenir une ville coupée du monde : prises et abus de pouvoir illégitimes, immunités des dirigeants, etc. Mais on ne s'imagine pas que cela puisse autant dégénérer.
Pour le "héro" de l'histoire, Barbie, un ancien militaire à la retraite reconverti en cuisinier dans un resto-bar, je vous avoue que je ne voyais pas comment, par quel miracle, il pourrait se sortir de ce guêpier.
Le récit est un tas d'embrouilles, un sac de nœuds infini qui ne fait que grossir au fil des pages. Vraiment, rien ne se résout, tout ne fait que se compliquer. Fur et à mesure, des conséquences environnementales, écologiques et sanitaires se font sentir.
De manière générale, j'avais des difficultés à avancer dans le récit parce qu'il y avait des passages vraiment "trop". Trop abusé (au sens abus de pouvoir), trop violent, trop tyrannique, trop tout seul contre tous, trop d'impunité, trop sordide, bref, trop horrible.
Dôme est l'occasion d'une réflexion sur le totalitarisme, la tyrannie et la nature humaine dans toute sa splendeur (soumission à l'autorité, mégalomanie, violence, manipulation et démagogie). On peut en effet dire que le deuxième conseiller est l'archétype du mégalomane et du démagogue réunis.
HHhH (Laurent BINET)
Ceci n'est pas un roman historique. L'auteur met un point d'honneur à faire comprendre au lecteur qu'un livre historique se doit d'être non pas "inspiré" de faits réels mais coller strictement à la réalité. HHhH n'est donc pas du tout romancé.
Ceci n'est pas qu'un récit. C'est plus qu'un récit, c'est un journal de rédaction. En effet, le récit est entrecoupé de remarques et réflexions de l'auteur quant à la rédaction de son livre et plus généralement vis à vis de l'écriture de récits historiques. Il faut s'y habituer, mais finalement c'est très intéressant de connaître le cheminement d'un travail de recherche et de documentations.
Ce livre ne traite pas du nazisme. Il traite d'un attentat. Bien évidemment l'auteur est obligé de placer l'histoire dans le cadre plus large de la seconde guerre mondiale mais reste centré sur Reinhard Heydrich et sur les deux parachutistes, choisis pour effectuer la mission.De plus, l'attentat en lui même met du temps à arriver, c'est l'aboutissement du livre, pas son sujet premier.
Pour finir. C'est un livre que j'ai beaucoup apprécié, plus encore pour le style d'écriture (l'importance du fait historique et la non romance ainsi que les annotations) que pour le récit en lui même.
Blacksad n° 3
Ame Rouge (Juanjo Guardino)
RAS sur les graphismes. Mais une intrigue pas toujours claire, je n'ai pas toujours saisi qui était qui et le rôle des personnages.
Mention spéciale pour les dessins de femmes nues, le dessinateur est fort, très fort.
Blacksad n° 2
Arctic-Nation (Juanjo Guardino)
L'intrigue est un peu plus "profonde" que celle du tome 1.
De nouveaux personnages/animaux toujours aussi bien humanisés !
Blacksad n° 1
Quelque part entre les ombres (Juanjo Guardino)
On ne m'en avait dit que du bien. On avait bien raison.
Certes l'enquête est facilement et rapidement résolue (mais en si peu de pages, on ne peut pas faire trop tarabiscoté non plus) mais l'univers proposé est tellement unique et original que cette lecture est obligatoire.
Vraiment, chapeau au dessinateur, il réussit à donner des traits animaliers (dans une variété surprenante) à des personnages humains sans que cela ne soit grossier ou approximatif.
Les Carnets de Cerise n° 1
Le Zoo pétrifié (Aurélie Neyret)
Graphiquement : les couleurs sont vraiment très belles, j'aime les fondus dans le style tâche d'encre. Les dessins du zoo sont magnifiques.
Concernant l'histoire : je me suis quand même laissée surprendre par le monsieur mystère, même si j'ai 26 ans ;)
Un joli cadeau à offrir.
Le Clan des Otori n° 1
Le Silence du rossignol (Lian Hearn)
Qu'on se le dise, je peux lire dans à peu prêt toutes les situations (télé, musique, voiture, tenir une conversation en même temps...), eh bien là, IMPOSSIBLE. Vraiment. Le bruit et l'agitation environnante gâchaient ma lecture. La sérénité qui se dégage du livre demande une attention particulière.
L'intrigue, majoritairement politique, n'est pas particulièrement compliquée (ce que je craignais) mais la manière dont l'auteur la traite la rend passionnante et passionnée !
Je vais lire la suite avec grand plaisir.
Le seul bémol, un manque d'explication des "compétences" des membres de la Tribu. X devient invisible, Y change de visage ... mains l'auteur ne nous dit pas comment ils acquiert et développent leurs aptitudes. Mais pour avoir lu d'autres livres du genre, c'est un style. La magie fait tellement partie du monde médiéval japonnais que les récits en parle naturellement et sans mystère.
A lire dès l'adolescence sans problème.
Robe de marié (Pierre Lemaitre)
Quelques longueurs dans les deux premières partie (une partie pour chacun des deux personnages principaux), surtout à cause de l'impatience à découvrir la troisième (je ne spoile pas, mais on se doute de qui va être concerné dans cette partie !). Je pense que l'auteur décrit tellement bien le mal être et l'amnésie de Sophie qu'on en vient à être nous même frustrés de ne pas savoir ce qui se passe vraiment. En dessous d'"Alex" du même auteur pour moi. Mais une très bonne lecture quand même !
Un petit plus pour le papa de Sophie qu'on voit peu mais qui est très touchant et surprenant !
Porcelaine (Estelle Faye)
Un petit bijoux de beauté, de poésie et de sérénité. Je conseille de ne pas lire la 4ème de couveture qui en dit un peu trop à mon goùt. On traverse le temps au fil des mythes orientaux dans un univers de magie et de théâtre et on est touché par l'amour entre les deux personnages principaux. Si vous avez aimé, vous aimerez le
saga Le clan des Otori.
Le Ravissement des innocents (Taiye SELASI)
Taiye Selasi nous entraîne dans l'histoire touchante d'une famille dont les vies des personnages sont éclatées à travers l'Afrique et les Etats-Unis. Roman sensible et puissant d'un auteur plein de talent.
Pesticides, pizzas et petit bébé (Janine TEISSON)
A la cité des capucines, un bébé a été enlevé...Une bande de copains composé de Héléna, Meriem, Idir, Samuel et Frida vont mener l'enquête...Un bon polar à déguster en famille...
Les Vieux fourneaux n° 1
Ceux qui restent (Wilfrid Lupano)
C'est dans les vieux fourneaux que l'on fait les grandes aventures ! Une BD drôle et touchante sur une bande de vieux amis qui mordent la vie à pleines dents !
(2 tomes)
Les Aventures de Poussin 1er n° 1
Cui suis-je ? (Janry)
Venez découvrir les aventures de ce drôle de poussin philosophe qui cherche à comprendre le sens des choses. Humour et bonne humeur garantie !
Price (Steve TESICH)
Ce récit sur le passage à l'âge adulte de Daniel Price a tout ce qu'un bon roman a besoin: intrigue, intensité, suspense, personnages sympathiques et attachants, complexité des rapports humains.
Je l'ai lu avec plaisir.
Le Château des étoiles n° 1
1869 : La Conquête de l'espace (Alex ALICE)
Une aventure scientifique passionnante pour la conquête de l'espace au XIXème. Et si l'éther était la solution. Un récit bien ficelé avec de l'action digne des aventures de Jules Verne. Illustrations magnifiques entièrement réalisées à l'aquarelle. A glisser entre toutes les mains petits et grands !
Ripper Street - saison 1 (Richard WARLOW)
On retrouve avec bonheur Matthew MacFadyen (MI-5) dans cette série policière britannique. Londres 1889 six mois après le dernier meurtre de Jack l'Eventreur. Reconstitution soignée, intrigues prenantes et originales tout y est pour passer d'excellents moments, on attend la saison 2 avec impatience ! A déconseiller cependant aux coeurs trop sensibles certaines scènes assez réalistes peuvent heurter.
La Fiancée (Cecile CORBEL)
Cécile Corbel, belle ambassadrice de la musique celtique, nous fait voyager dans son univers féerique grâce à sa harpe et à des sons plus pop qui mettent en valeur sa voix envoûtante.
Bum (CHEVEU)
Cheveu est un groupe français incontournable ! Dans un savant mélange électro/pop/cold wave et plus si affinités, ils nous entraînent sur la piste dans un doux délire percutant !
Manolis (Antonin)
J'ai bien aimé cette bande dessinée, car l'histoire est touchante.De plus elle est tirée d'une histoire vraie. Les personnages sont très attachants.L'histoire est très intéressante, au niveau du contexte historique: la guerre qui oppose les Grecs et les Turcs.Manolis, le personnage principal fait preuve de beaucoup de courage malgré la situation dans laquelle il se trouve.
Les Faibles et les forts (Judith PERRIGNON)
J'ai énormement apprécié ce roman, car il y a une histoire intéressante et émouvante. Elle est racontée par les personnages de la famille principale de cet ouvrage.
C'est une histoire poignante, car la grand-mère y raconte des passages de son enfance, marquée par la ségrégation raciale aux Etats-Unis.
On assiste indirectement à des drames de toutes sortes!
Le Météorologue (Olivier ROLIN)
C’est sans doute parce qu’elle est à la fois authentique et « ordinaire » que cette histoire est bouleversante.
Saga parisienne (Gilles SCHLESSER)
Livre passionnant pour les personnes étant nées dans les années 40 car cela reprend les moeurs et évènements de cette époque jusqu'à aujourd'hui. Histoire du déclin d'une famille bourgeoise.
Raoul (Michel Van Zeveren)
Ce livre s'inspire de ces mots ou réflexions d'enfants qui nous ont fait sourire et dont on ne se lasse pas !
Album sous forme de saynètes avec des dialogues vifs et drôles à lire en famille !
12 Years a Slave (Steve McQUEEN (réalisateur))
Basé sur la véritable et terrible histoire de Solomon Northup durant la guerre de sécession. Solomon vit à Saratoga Springs (N-Y), mulâtre, libre, marié, 2 enfants, charpentier et violoniste. Il sera enlevé par des trafiquants d'esclaves, et lors d'une descente aux enfers inimaginable perdra son nom, sa dignité, presque sa vie, son humanité, vendu, cédé, contraint et malmené. 12 années de survie avant d'être aidé par un ouvrier canadien de passage, et de retrouver sa famille. 12 années qui ne se rattraperont jamais, il ne réussira pas à obtenir justice.
Le Temps, le temps (Martin SUTER)
Un sujet très original, un livre qu' on ne lâche pas, ...enfin autre chose.
Ida (Pawel PAWLIKOWSKI)
Dans la Pologne des années 60, Ida, jeune orpheline élevée au couvent, ne veut pas prononcer ses voeux avant d'avoir rencontré sa tante, dernière famille qui lui reste. Film à la pureté lumineuse sur la recherche d'une identité malmenée.
La Chute des princes (Robert GOOLRICK)
Grandeur et décadence d'un Golden Boy des années 80.
C'est fou, c'est fort, c'est à lire !
Tamara Drewe (Stephen FREARS)
Composée de belles prises de vues, cette comédie britannique douce-amère est un vrai régal