Biographie

Arletty, nom de scène de Léonie Bathiat, née le à Courbevoie et morte le à Paris,, est une actrice et chanteuse française.

Elle figure dans quelques chefs-d'œuvre du patrimoine cinématographique français des années 1930 et 1940 : Hôtel du Nord (1938), Le jour se lève (1939), Les Visiteurs du soir (1942) et Les Enfants du Paradis (1945), quatre films de Marcel Carné, les trois derniers dialogués par Jacques Prévert.

Née de parents modestes, Léonie Bathiat passe ses premières années à Courbevoie puis, pour raisons de santé, à Clermont-Ferrand, et enfin à l'institution Marinois de Puteaux. En 1914, elle perd son premier amour lors des premiers combats de la guerre, puis son père en 1916, la contraignant à exercer comme tourneuse d'obus ou sténo. En 1917, elle rencontre Jacques-Georges Lévy, puis le marchand de tableaux Paul Guillaume qui l'introduisent progressivement dans le beau monde parisien où elle devient mannequin puis chanteuse d'opérette au cours des années folles, adoptant le pseudonyme d'Arletty.

Au tournant des années trente, elle débute au cinéma et inspire nombre de peintres comme Marie Laurencin, Moïse Kisling, Fujita ou encore Jean-Gabriel Domergue, tout en connaissant le succès au théâtre. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, son personnage gouailleur et canaille, sa silhouette particulière et sa voix unique sont présents dans nombre de films devenus depuis des classiques.

Après la parenthèse de la drôle de guerre et de la bataille de France, qui interrompt les tournages, Arletty décide de rester à Paris et de reprendre le cinéma. Elle tourne six films entre 1941 et 1943, dont les Visiteurs du soir ainsi que les Enfants du Paradis, tous deux de Marcel Carné, sur des dialogues de Jacques Prévert. Néanmoins, son amitié avec Josée de Chambrun, fille du collaborateur Pierre Laval, et surtout sa relation sentimentale avec le lieutenant-colonel allemand Hans Jürgen Soehring, membre de la Luftwaffe et homme de confiance de Goering à Paris, la placent dans une situation délicate à la Libération. Cette relation entraîne son arrestation par les FFI le 20 octobre 1944. Elle est internée à Drancy, puis à Fresnes, et placée en résidence surveillée durant 18 mois.

Blâmée par le comité d'épuration, avec interdiction de travailler pendant trois ans, Arletty reprend sa carrière dans les années 50, au théâtre surtout. L'âge venant, les films qu'on lui propose sont alors, de son propre aveu, surtout alimentaires. Cela ne l'empêche nullement de côtoyer le tout Paris de l'après-guerre, comme Louis-Ferdinand Céline, Jean Cocteau, Jean-Paul Sartre ou encore Colette.

Lors de la décennie 1960, elle cesse progressivement les tournages (1963), et le théâtre (1966), perdant peu à peu la vue. Néanmoins, sa voix unique lui permet d'être la narratrice de courts-métrages ou de documentaires, et elle reste une personnalité médiatique qui ne se départit jamais de sa gouaille légendaire. En 1988, quelque 2000 personnes célèbrent avec elle ses 90 ans.

Jeunesse

Léonie Bathiat raconte, dans son livre La Défense, qu'elle est née à Courbevoie, 33, rue de Paris, « dans un rez-de-chaussée sombre éclairé par le sourire de mes parents ». Elle est la fille de Michel Bathiat, ajusteur-tourneur pour les tramways de Paris, et de Marie Marguerite Philomène Dautreix, lingère. Elle a un frère aîné, Pierre. Selon son biographe Michel Souvais, les Bathiat descendaient de l'épistolière Miette Tailhand-Romme, nièce du conventionnel auvergnat Gilbert Romme, auteur du calendrier républicain ; « une miniature [de Miette Tailhand-Romme] d'Andreï Voronikhine témoigne également de l'étonnante ressemblance d'Arletty avec son aïeule du temps de 1789 ». Ironie du sort, son père est illettré.

Souffrant de problèmes respiratoires, elle est mise en pension à l'âge de quatre ans et demi dans la ville de sa famille paternelle, Clermont-Ferrand. Elle reçoit une éducation religieuse dans l'institution privée Sainte-Thérèse jusqu'en 1910.

Elle poursuit ses études à Puteaux à l'Institution Martinois. Le secrétariat étant alors pour les femmes un métier d'avenir, elle étudie la sténographie chez Pigier.

Elle a 16 ans quand la guerre de 1914 fauche sur le champ de bataille son premier amour, qu'elle avait surnommé « Ciel » à cause de la couleur de ses yeux. Ce drame est à l'origine de sa promesse de ne jamais se marier pour ne pas être veuve de guerre.

Son père, promu chef de traction, meurt le , écrasé par un tramway. De ce fait, Léonie, son frère et sa mère n'ont plus droit de résider dans le pavillon affecté aux employés des tramways de Paris. Ils trouvent refuge chez une tante, dans le Marais. Léonie travaille pour aider les siens. Elle sera tourneuse d'obus, dactylo ; pas longtemps.

Débuts dans le monde

En 1917, elle rencontre Jacques-Georges Lévy sur la plate-forme d'un autobus. Ils ont le même âge. Il est banquier, suisse et juif : elle le surnomme « Edelweiss ». Pygmalion dans l'âme, il fait son éducation culturelle. Il lui apprend à se tenir à table, lui fait lire Proust, l'emmène au théâtre ; il lui montre le Mont Blanc et lui fait visiter Venise. Il lui fait découvrir les grands couturiers, les bons restaurants et la haute société parisienne. Sa mère la réprouve ; blessée, elle rompt avec sa famille et emménage dans la villa du 18, avenue Alphonse-de-Neuville, à Garches. Ils ont pour voisins Coco Chanel et André Brulé. Mais Arletty ne veut pas se marier. Ils se quittent bons amis.

Elle rencontre ensuite le marchand de tableaux Paul Guillaume — l'ami de Picasso, Modigliani, Soutine — qui la recommande à Armand Berthez, directeur du théâtre des Capucines. Un temps mannequin chez Poiret, sous le pseudonyme d'Arlette (prénom choisi dans le roman Mont-Oriol de Maupassant), Berthez anglicise son nom en Arletty pour mener les revues de Rip, où la fantaisie et le luxe sont de mise, et chanter, dès 1928, dans les opérettes de Maurice Yvain comme Yes, Gabaroche, Azor (1932), de Raoul Moretti (Un soir de réveillon, 1932), et de Reynaldo Hahn (Ô mon bel inconnu).

En 1928, elle rencontre l'homme d'affaires de bonne famille Jean-Pierre Dubost, qui restera son fidèle compagnon.

Cinéma

Arletty fait ses débuts au cinéma en 1930 avec Victor Boucher dans La Douceur d'aimer. Elle se distingue dans un premier rôle, dès 1931, dans Un chien qui rapporte de Jean Choux. Arletty inspire les peintres Marie Laurencin, Kees van Dongen, Moïse Kisling, Fujita et Jean-Gabriel Domergue qui la prennent comme modèle. Elle a pour ami Pierre de Régnier, fils de Marie et Henri de Régnier, mais enfant naturel de Pierre Louÿs.

Sa carrière sur scène prend un tournant décisif, en 1932, dans l'opérette de Raoul Moretti, Un soir de réveillon, aux Bouffes-Parisiens, avec Henry Garat, Dranem et Koval. Elle joue ensuite dans Ô mon bel inconnu, une opérette de Reynaldo Hahn, sur un livret de Sacha Guitry. Puis c'est Au Bonheur des dames avec Michel Simon, joué près de 500 fois sans interruption malgré leurs désaccords successifs.

Elle fait la connaissance de Louis-Ferdinand Céline ; celui-ci lui dédiera en 1948 son scénario Arletty, jeune fille dauphinoise. Elle tourne La Guerre des valses de Ludwig Berger avec Fernand Gravey, Dranem et Madeleine Ozeray. Elle rencontre Marcel Carné dans Pension Mimosas de Jacques Feyder où elle a notamment Françoise Rosay comme partenaire.

Marcel Carné lui offre alors l'un de ses plus mémorables rôles au cinéma : celui de Mme Raymonde dans Hôtel du Nord (1938) sur un scénario coécrit par Henri Jeanson, rôle qui la rend célèbre et la fait entrer de son vivant dans la légende du Paris populaire : « Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? », lance-t-elle à Louis Jouvet sur une porte d'écluse du canal Saint-Martin (et non pas sur la passerelle jouxtant cette écluse).

Dans le même registre, elle incarne Marie qu'a-d'ça dans Circonstances atténuantes (1939) de Jean Boyer, auprès de Michel Simon où elle lance, gouailleuse : « Pas folle, la guêpe ! » Elle enregistre la chanson de ce film, Comme de bien entendu et de nombreuses ritournelles de ses revues ainsi que La Java et Mon Homme, pour rendre hommage à sa grande amie Mistinguett.

En 1939, elle reprend dans le film réalisé par Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara, Fric-Frac, son rôle de « Loulou » créé à la scène en 1936 dans la pièce du même nom d'Édouard Bourdet. Dans ce film, elle forme avec Michel Simon un inénarrable duo de petits malfrats dont les accents canailles mâtinés d'argot parisien et même de javanais séduisent leur victime, le naïf bijoutier incarné par Fernandel.

Pendant l'Occupation

Durant l'Occupation, Arletty interprète en 1941 Madame Sans-Gêne de Roger Richebé, le rôle de Dominique dans Les Visiteurs du soir (1942) avec Alain Cuny, Jules Berry, Marie Déa, et surtout Garance des Enfants du paradis (1945) de Marcel Carné, sur un scénario de Jacques Prévert, avec Jean-Louis Barrault, Pierre Brasseur et Maria Casarès.

Elle entretient alors une relation amoureuse avec Antoinette d'Harcourt, épouse de François-Charles d'Harcourt - future résistante - avec qui elle séjourna en juin 1940 à Collioure dans la maison du peintre Marquet, avant de rencontrer Hans Jürgen Soehring, l'un des hommes de confiance de Hermann Göring à Paris, le , présentés par Josée de Chambrun, fille de Pierre Laval et épouse de l'avocat René de Chambrun. Soehring est, à l'époque assesseur au conseil de guerre de la Luftwaffe à Paris.

Fin 1941, l'actrice est vue dans plusieurs réceptions parisiennes mêlant collaborateurs et personnalités allemandes, dont une soirée organisée en l'honneur de Hermann Göring. Arletty aurait dit à Michèle Alfa et Mireille Balin, qui avaient elles aussi comme amants des officiers allemands : « On devrait former un syndicat. » Arletty tombe enceinte. Elle avorte pendant le tournage des Enfants du paradis.

Au théâtre des Bouffes-Parisiens, elle joue Isabelle dans Voulez-vous jouer avec moa, une comédie de Marcel Achard avec Pierre Brasseur.

Après la guerre

À la Libération, en juillet 1944, Soehring lui propose de fuir avec lui. Arletty refuse. Le , elle est arrêtée, non pour fait de collaboration, mais en raison de sa liaison affichée avec Hans Jürgen Soehring. Elle est internée quelques jours à Drancy, puis quelques semaines à Fresnes, avant d'être astreinte à la résidence surveillée pendant 18 mois. Prise à partie par l'un des FFI lors de son arrestation, elle répond : « Si mon cœur est français, mon cul, lui, est international ! », phrase qui lui avait été suggérée par Henri Jeanson, mais qui est peut-être apocryphe. Elle répond à une détenue qui lui demandait des nouvelles de sa santé : « Pas très résistante »,. Elle parle de sa propre situation en ces termes : « Après avoir été la femme la plus invitée de Paris, je suis la femme la plus évitée. »

Symbolisant la « collaboration horizontale », elle aurait répondu à ses juges : « Si vous ne vouliez pas que l'on couche avec les Allemands, fallait pas les laisser entrer ».

Lorsqu'elle est libérée, on lui conseille de quitter la capitale. Elle trouve refuge pour dix-huit mois au château de La Houssaye-en-Brie chez des amis résistants. Son idylle avec l'officier allemand se poursuit secrètement ; ils passent Noël 1946 ensemble. Soehring la demande en mariage mais elle refuse, fidèle à sa promesse de jeunesse.

En 1946, le comité d'épuration lui inflige un blâme, assorti d'une interdiction de travailler pendant trois ans.

En 1949, elle se sépare de Soehring, qui se mariera en Allemagne.

Elle renoue avec le théâtre et joue Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams, dans une adaptation de Jean Cocteau, mise en scène par Raymond Rouleau, avec Yves Vincent, Héléna Bossis, Daniel Ivernel et un Louis de Funès débutant, puis La Descente d'Orphée avec Jean Babilée. Elle paraît aussi dans Un otage de Brendan Behan avec Georges Wilson.

Elle joue encore dans une vingtaine de films : Portrait d'un assassin de Bernard Roland avec Erich von Stroheim, Gibier de potence avec Georges Marchal, L'Amour, Madame avec François Périer, Le Grand Jeu avec Jean-Claude Pascal et Gina Lollobrigida, Maxime d'Henri Verneuil avec Michèle Morgan et Charles Boyer. En tournant Et ta sœur, elle fait la connaissance de Jean-Claude Brialy qui fait ses débuts. Plus tard, elle retrouve Marie Déa et Hélène Perdrière, des amies qui lui sont restées fidèles.

Parmi ses relations amicales, elle compte le critique Paul Chambrillon.

En 1966, elle perd son frère ainsi que Jean-Pierre Dubost, son ami intime et unique compagnon de route malgré des « hauts et des bas ». Elle apprend qu'elle est atteinte d'un glaucome. Perdant partiellement la vue elle doit interrompre Les Monstres sacrés de Jean Cocteau au théâtre des Ambassadeurs. Elle disparaît de la scène et de l'écran, mais prête sa voix à des documentaires. À partir de 1984, elle soutient activement l'Association des artistes aveugles et sa présidente fondatrice Marguerite Turlure (qu'elle surnomme « ma Marguerite du Faubourg Saint-Martin », en ajoutant toujours : « Moi aussi je suis une fleur des faubourgs »), amie de longue date rencontrée par l'entremise de la chanteuse Renée Lebas. Jusqu'à sa mort, Arletty restera fidèle à l'Association des artistes aveugles, dont elle est pour toujours la présidente d'honneur.

En 1989, elle accepte la présidence d'honneur de l'association « Souvenance de cinéphiles », sise à Puget-Théniers.

Mort

Arletty meurt le à l'âge de 94 ans, dans son appartement parisien de la rue de Rémusat. Elle refuse toute cérémonie religieuse, mais le corbillard, lors de son dernier voyage, passe près du canal Saint-Martin et s'arrête devant l'hôtel du Nord, éponyme du film avec la célèbre réplique "Atmosphère, atmosphère". Elle est incinérée au crématorium du Père Lachaise et ses cendres sont inhumées dans le caveau familial du cimetière des Fauvelles à Courbevoie (division G extérieure, no 30).

À Paris, une passerelle piétonne rénovée en 2021 et franchissant le canal Saint-Martin non loin de l'Hôtel du Nord a été inaugurée à son nom en 2022.

Si son souvenir semble, pour beaucoup, indissociable de son rôle de « Mme Raymonde » dans Hôtel du Nord (1938) de Marcel Carné (« Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? »), son interprétation de Garance dans un autre Carné, Les Enfants du Paradis (1943) est souvent considéré comme son rôle le plus marquant et le point culminant de sa carrière d'actrice. Cette interprétation a parfois été qualifiée de « lumineuse »[réf. nécessaire], ce qui pourrait tenir tant au jeu de l'actrice qu'au traitement particulier des éclairages mis en place par Roger Hubert, directeur de la photographie du film.

Ces principaux[pas clair] films ont fait l'objet de censure étatique et seront[pas clair] interdits au Québec.

En 1981, la comédienne Fanny Vallon fonde les Prix Arletty en hommage à la célèbre comédienne du film Hôtel du Nord. La comédienne a présidé à la remise des Prix portant son nom jusqu'à sa mort. Parmi les lauréats, on compte les comédiennes Zabou Breitman, Isabelle Carré et Dominique Blanc. Le jury de ces Prix était composé de grands noms du cinéma et du théâtre, Pierre Arditi, Gérard Depardieu, Jackie Sardou, Micheline Presle, ou encore l'acteur et metteur en scène Robert Hossein.

  • 1930 : La Douceur d'aimer de René Hervil : une dactylo
  • 1931 : Un chien qui rapporte de Jean Choux : Josyane Plaisir
  • 1932 : Enlevez-moi de Léonce Perret : Lulu
  • 1932 : La Belle Aventure de Reinhold Schünzel et Roger Le Bon : Mme Desminières
  • 1933 : Mademoiselle Josette, ma femme d'André Berthomieu
  • 1933 : Je te confie ma femme de René Guissart : Totoche
  • 1933 : Une idée folle de Max de Vaucorbeil : Anita, une danseuse
  • 1933 : Un soir de réveillon de Karl Anton : Viviane
  • 1933 : La Guerre des valses de Ludwig Berger et Raoul Ploquin : la chocolatière
  • 1934 : Le Voyage de monsieur Perrichon de Jean Tarride : Anita
  • 1934 : Pension Mimosas de Jacques Feyder : Parasol
  • 1935 : Le Vertige de Paul Schiller : Emma
  • 1935 : La Fille de madame Angot de Jean Bernard-Derosne : Mme Ducoudray
  • 1935 : Amants et Voleurs de Raymond Bernard : Agathe
  • 1935 : La Garçonne de Jean de Limur : Niquette
  • 1936 : Aventure à Paris de Marc Allégret : Rose de Saint-Leu
  • 1936 : Messieurs les ronds-de-cuir d'Yves Mirande : la belle-sœur de La Hourmerie
  • 1936 : Le Mari rêvé de Roger Capellani : Ève Roland
  • 1936 : Faisons un rêve de Sacha Guitry : participation au prologue
  • 1937 : Les Perles de la couronne de Sacha Guitry et Christian-Jaque : la reine d'Éthiopie
  • 1937 : Désiré de Sacha Guitry : Madeleine, la femme de chambre
  • 1937 : Aloha, le chant des îles de Léon Mathot : Ginette
  • 1938 : Mirages ou Si tu m'aimes d'Alexandre Ryder : Arlette
  • 1938 : Le Petit Chose de Maurice Cloche : Irma Borel
  • 1938 : La Chaleur du sein de Jean Boyer : Bernadette, la plus jeune mère
  • 1938 : Hôtel du Nord de Marcel Carné : Mme Raymonde, la prostituée
  • 1939 : Le jour se lève de Marcel Carné : Clara, la partenaire de Valentin
  • 1939 : Fric-Frac de Claude Autant-Lara et Maurice Lehmann : Loulou
  • 1939 : Circonstances atténuantes de Jean Boyer : Marie-Jeanne dite « Marie qu'a d'ça »
  • 1940 : Tempête de Dominique Bernard-Deschamps : Ida Maulaincourt
  • 1941 : Madame Sans-Gêne de Roger Richebé : Catherine Hubscher, blanchisseuse
  • 1942 : La Femme que j'ai le plus aimée de Robert Vernay : La Divette
  • 1942 : Boléro de Jean Boyer : Catherine, l'amie d'Anne-Marie
  • 1942 : L'Amant de Bornéo de Jean-Pierre Feydeau et René Le Hénaff : Stella Losange
  • 1942 : Les Visiteurs du soir de Marcel Carné : Dominique, troubadour dépêché par le diable
  • 1943 : Les Enfants du Paradis, (en deux époques) de Marcel Carné : Garance, la beauté
  • 1948 : Madame et ses peaux-rouges (Buffalo Bill et la bergère), de Serge T. de Laroche
  • 1949 : Portrait d'un assassin de Bernard Roland : Marthe
  • 1951 : Gibier de potence de Roger Richebé : Mme Alice
  • 1952 : L'Amour, Madame de Gilles Grangier : elle-même
  • 1953 : Le Père de Mademoiselle de Marcel L'Herbier et Robert-Paul Dagan : Édith Mars
  • 1954 : Le Grand Jeu de Robert Siodmak : Mme Blanche
  • 1954 : L'Air de Paris de Marcel Carné : Blanche Le Garrec
  • 1954 : Huis clos de Jacqueline Audry : Inès
  • 1956 : Mon curé chez les pauvres d'Henri Diamant-Berger : Nine, l'épouseuse
  • 1957 : Vacances explosives de Christian Stengel : Arlette Bernard
  • 1958 : Le Passager clandestin de Ralph Habib : Gabrielle, l'amie de Lotte
  • 1958 : Et ta sœur de Maurice Delbez : Lucrèce du Boccage
  • 1958 : Un drôle de dimanche de Marc Allégret : Juliette Harmier
  • 1958 : Maxime d'Henri Verneuil : Gazelle
  • 1962 : La Gamberge de Norbert Carbonnaux : la mère d'Albert
  • 1962 : Les Petits Matins (Mademoiselle stop) de Jacqueline Audry : Gabrielle, la maîtresse de Rameau
  • 1962 : La Loi des hommes de Charles Gérard : la comtesse
  • 1962 : Le Jour le plus long de Ken Annakin et Andrew Marton : Mme Barrault
  • 1963 : Tempo di Roma de Denys de La Patellière : Cri-cri
  • 1963 : Le Voyage à Biarritz de Gilles Grangier : Fernande
  • 1947 : La Fleur de l'âge, film inachevé de Marcel Carné
  • 1936 : Feu la mère de madame, court métrage de Germain Fried : Yvonne, l'épouse de Lucien
  • 1936 : Mais n'te promène donc pas toute nue, court métrage de Léo Joannon : Clarisse Ventroux
  • 1942 : La Loi du 21 juin 1907, court métrage de Sacha Guitry : Gertrude
  • 1950 : Georges Braque, documentaire d'André Bureau : narratrice
  • 1959 : Paris la belle, court métrage documentaire de Pierre Prévert et Marcel Duhamel : narratrice
  • 1960 : Les Primitifs du XIIIe, court métrage documentaire de Pierre Guilbaud : narratrice
  • 1967 : Dina chez les rois, court métrage documentaire de Dominique Delouche : narratrice et lectrice
  • 1977 : Jacques Prévert, moyen métrage documentaire de Jean Desvilles : narratrice et témoignage
  • 1985 : Carné, l'homme à la caméra, documentaire de Christian-Jaque : voix de la caméra

Complément filmographique

En outre on peut voir et entendre Arletty dans les titres suivants :

  • 1977 : À perte de vie... Jacques Prévert, documentaire pour la télévision de Georges Ferraro, témoignage d'Arletty
  • 1977 : Ciné Follies, film de montage de Philippe Collin avec des extraits de comédies musicales
  • 1978 : Les quatre-vingts ans d'Arletty, documentaire pour le cinéma de Moïse Maatouk, témoignage d'Arletty
  • 1981 : Notre Dame de La Croisette, documentaire de Daniel Schmid, avec des images d'archives
  • 1987 : Arletty sur Seine, documentaire de Michel Ayats, dernière apparition d'Arletty, avec les témoignages de Micheline Boudet, Michel Souvais, Jean-Claude Brialy, Cartero
  • 1988 : Arletty raconte Arletty, documentaire pour la télévision de Moïse Maatouk, témoignage d'Arletty
  • 1990 : Ne m'oubliez pas : Hommage à Bernard Blier, documentaire pour la télévision de Mathias Ledoux, témoignage d'Arletty
  • 1991 : Nylon Blues, documentaire de Françoise Levie, avec des images d'archives
  • 1991 : A comme Acteur de Frédéric Sojcher, voix[réf. à confirmer]
  • 1997 : On connaît la chanson d'Alain Resnais, avec Arletty chantant Et le reste

Certaines filmographies indiquent deux œuvres supplémentaires avec Arletty[réf. nécessaire] :

  • Mademoiselle Josette, ma femme de André Berthomieu en 1933
  • Un fil à la patte de Karl Anton en 1933.

Autobiographie

  • Arletty, La Défense, Paris, Éditions de la Table ronde, (réimpr. Ramsay Poche Cinéma (ISBN 978-2841149155)), 240 p. .
  • Arletty et Michel Souvais, Je suis comme je suis, Paris, Vertiges du Nord/Carrère, , 224 p. (ISBN 978-2-86804-404-4, BNF 34911232). 
Suite de ses mémoires sous la forme d'une conversation avec son secrétaire et ami Michel Souvais.

Lettres

  • Amoureuse et rebelle Histoires d'amour et lettres inédites d'Edith Piaf, Albertine Sarrazin. Lettres commentées par Denis Demonpion, Bertrand Dicale et Jacques Layani, Paris, Textuel, , 216 p. (ISBN 978-2-84597-310-7, BNF 41377107).
  • Arletty-Soehring. Hélas ! Je t'aime, correspondante inédite établie par Denis Demonpion, Le Cherche Midi, 2018, 558 p.

Arletty, une passion coupable, avec Laetitia Casta dans le rôle titre.

Joséphine de La Baume incarne Arletty dans la série américaine The New Look, proposé sur Apple TV+ en 2024.

Bibliographie

  • Philippe d'Hugues, Arletty, Paris, H. Veyrier, 1978.
  • Christian Gilles, Arletty ou la liberté d'être : avec un portrait-entretien [avec Arletty], Paris, Librairie Séguier, , 208 p. (ISBN 978-2-906284-86-9, BNF 34948358)
Notamment illustré par des œuvres du photographe de plateau Raymond Voinquel (collaboration à l'iconographie : André Bernard)
  • Claudine Brécourt-Villars, Les Mots d'Arletty, Paris, Éditions de Fanval, , 156 p. (ISBN 978-2-86928-202-5, BNF 34957603)
  • Arletty, Michel Perrin, chez Perrin & Perrin, Paris, 1997
  • Denis Demonpion, Arletty, Paris, Flammarion, coll. « Cinéma & Spectacles », , 480 p. (ISBN 978-2-08-066940-7, présentation en ligne)
  • Michel Souvais, Arletty, confidences à son secrétaire, Paris, Publibook, , 204 p. (ISBN 978-2-7483-3224-7, présentation en ligne)
  • Robert de Laroche, Arletty, Paroles retrouvées, Grandvilliers, La Tour verte, coll. « La muse Celluloïd », , 160 p. (ISBN 978-2-917819-19-7, BNF 42771907, présentation en ligne)
  • (it) Gianni Lucini, Luci, lucciole e canzoni sotto il cielo di Parigi - Storie di Chanteuses nella Francia del primo Novecento), Novara, Segni e Parole, 2014, 160 p. (ISBN 978-88-908494-4-2)

Fictions sur Arletty

  • Jean-Pierre de Lucovich, Occupe-toi d’Arletty !, Plon, 2011.
  • Arletty, une passion coupable (2015), téléfilm d'Arnaud Sélignac avec Laetitia Casta dans le rôle-titre.

Article connexe

  • Histoire du cinéma français

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  • Ressource relative à plusieurs domaines :
    • Radio France
  • Arletty sur Les Archives du spectacle.net
  • Interview d'Arletty avec Marcel Carné (Paris Match, 1992) sur marcel-carne.com
  • (de) « Eine Liebe in Zeiten des Krieges » (Die Zeit, no 32, 2009) sur zeit.de
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Source : Article ARLETTY de Wikipédia

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